Vous avez entendu parler de l’Ayurveda et vous cherchez à en savoir plus ? Cette médecine indienne millénaire est toujours parfaitement adaptée à notre mode de vie. Idéale pour vous accompagner dans la lutte contre les maladies, elle cherche également à prévenir les déséquilibres et à vous maintenir en bonne santé. Si vous faites du yoga, vous l’utilisez sûrement déjà sans le savoir. Je vous livre aujourd’hui une définition de l’Ayurveda et des divers Doshas.
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Définition de l’Ayurveda : qu’est ce que c’est ?
L’Ayurveda est une médecine traditionnelle indienne datant d’il y a 5000 ans. Le terme “Ayur” signifie « vie » en sanskrit, tandis que « veda » signifie “science”. C’est donc la science de la vie.
Elle se base sur l’idée que l’état de bonne santé repose sur un équilibre parfait entre le corps, le mental et l’esprit. Ainsi, tout déséquilibre de l’un ou l’autre de ces systèmes engendre des symptômes voire des maladies.
L’Ayurveda est une médecine holistique, c’est-à-dire qu’elle prend en compte la globalité de l’individu. En effet, elle a pour but de prévenir ou de corriger les déséquilibres qui sont souvent liés à un dysfonctionnement général ou à un malaise plus profond que ce qui apparaît. Ainsi, elle ne se contente pas de traiter des symptômes. De ce fait, un praticien en Ayurveda interrogera l’ensemble des habitudes de son patient lors de sa consultation. Il lui posera des questions sur son mode de vie, son sommeil, son alimentation ou encore ses émotions afin de lui apporter une solution. On peut également consulter un vaidya, praticien en Ayurveda, lorsque l’on est en bonne santé afin de parfaire notre équilibre.
En Inde, la médecine ayurvedique est toujours considérée comme le premier système de santé. Elle est donc très pratiquée, avec près de 500 000 praticiens au sein du pays. Cependant, elle s’est aujourd’hui développée partout dans le monde. C’est pourquoi vous pourrez certainement retrouver un praticien en Ayurveda proche de chez vous.
Médecine traditionnelle holistique vs médecine allopathique
Par ailleurs, l’une des principales différences avec la médecine allopathique (celle que l’on retrouve en France) c’est qu’elle ne prescrit pas de médicaments. Les praticiens ayurvédiques utilisent des solutions à base de plantes, d’herbes, de minéraux ou encore d’épices à ingérer ou à appliquer sur la peau. De plus, l’Ayurveda ne se contente pas de traiter des maux, mais revoit le mode de vie global de son patient. Le médecin pourra également proposer des solutions à travers le yoga, la respiration, la méditation ou encore des massages. Cependant, le régime alimentaire est l’une des parties les plus importantes de cette médecine. On conseillera ou déconseillera certains aliments, recettes, modes de cuisson et on utilise également beaucoup d’infusions.
D’autre part, on peut dire que l’un des objectifs de l’Ayurveda est également de détoxifier l’organisme afin qu’il soit en meilleure santé.
Finalement, l’Ayurveda est une médecine traditionnelle ancienne, qui a fait ses preuves. Elle est d’ailleurs reconnue par l’OMS. Elle convient à tous les âges de la vie, que ce soit pour prévenir des maladies ou lors de dysfonctionnements avérés.
Quels sont les principes de l’Ayurveda ?
En Ayurveda, on pense que nous sommes composés de 5 éléments :
- L’air (Vayu)
- Le feu (Agni)
- L’eau (Jala)
- La terre (Prithivi)
- L’ether ou l’espace (Akasha).
Ces éléments composent également notre univers. Ainsi, dans les croyances indiennes, on pense que ces éléments universels se combinent afin de former le corps humain. Ce mélange permet de composer 3 types de profils qu’on appelle les Doshas.
Quels sont les Doshas en Ayurveda ?
Le premier Dosha est Vata, mélange d’air et d’ether. C’est le système du mouvement. On le retrouve dans le colon, le système nerveux, la peau, les os et les oreilles. Il permet notamment le transit intestinal, la respiration ou encore les battements du cœur. Lorsque Vata est équilibré, il entraîne la régularité des phénomènes biologiques, la fluidité et la créativité. Lorsqu’il est déséquilibré, il entraîne angoisse et stress, peau sèche et ralentissement des fonctions excrétoires (constipation).
Le deuxième Dosha est Pitta, mélange de feu et d’eau. C’est le système de la transformation. On le retrouve dans le foie, le sang, les yeux, l’intestin grêle. Lorsque Pitta est en équilibre, il permet l’ambition, la volonté, l’intelligence. C’est le Dosha qui accompagne les échanges du corps (nutriments, gaz, enzymes, digestion, hormones) et régule la température. Lorsqu’il est déséquilibré, il entraîne colère, fièvre, peau grasse et des syndromes inflammatoires.
Le troisième Dosha est Kapha, mélange d’eau et de terre. C’est un système que l’on considère comme une énergie structurante. On le retrouve dans la gorge, les poumons, le coeur, la tête. Il permet de relier et de soutenir les différents systèmes du corps comme l’hydratation et la circulation sanguine. Il a également un rôle dans le contrôle du poids et les défenses immunitaires. Lorsque Kapha est équilibré, il permet la reconstruction cellulaire, la douceur, la générosité ou encore le maintien de l’énergie vitale. Lorsqu’il est déséquilibré, il entraîne congestions, fatigue, attachement maladif et des prises de poids.
Chacun de nous possède un profil ayurvédique dominant. Cependant, celui-ci peut changer en fonction de l’âge et de la période de la vie que l’on traverse. Par exemple, on retrouve souvent un profil Pitta dominant entre 25 et 35 ans, l’âge où l’on construit son chemin professionnel et où l’on est à la recherche constante de nouveaux projets. Tandis que l’on sera plutôt Kapha à la fin de sa vie. Les Doshas nous influencent également selon les saisons. Par exemple, l’été est une période Pitta tandis que l’automne est une période Vata. Les personnes qui ont ces profils dominants devront donc être particulièrement attentives à leur équilibre durant ces saisons.
Le but de l’Ayurveda ? Rétablir l’équilibre au sein des Doshas
Ainsi, les dysfonctionnements dans notre état de santé sont souvent en lien avec notre Dosha dominant. Par exemple, un patient Pitta déséquilibré sera sujet à des maladies inflammatoires comme une pyélonéphrite ou la maladie de Crohn. Tandis qu’un patient Vata déséquilibré sera plus à même de faire des crises d’angoisse ou une dépression.
Ainsi, le but de l’Ayurveda est de permettre d’équilibrer ces trois Doshas chez l’individu, afin qu’aucun ne soit présent en excès.
C’est pourquoi lors d’une consultation en Ayurveda, le vaidya, commence toujours par établir le Dosha dominant de son patient. Pour cela, il prendra en compte ses antécédents, ses signes vitaux (pouls, tension), sa taille, son poids et examinera sa peau, ses gencives ou encore sa langue. Il lui demandera plus d’informations sur son transit, son sommeil et ses relations avec les autres. Ceci pourra lui permettre de découvrir les déséquilibres éventuels à corriger.
Par ailleurs, l’Ayurveda cherche également à maintenir les patients en bonne santé. Ainsi, lors d’une consultation, un praticien en Ayurveda pourra fournir des conseils et rituels à pratiquer au quotidien. Vous trouverez d’ailleurs de nombreuses recettes ou pratiques ayurvédiques qui ne ressemblent pas à des soins ni à des remèdes à première vue, mais plutôt à des habitudes de vie.
Quel est le lien entre Yoga et Ayurveda ?
Nous avons souvent tendance à associer l’Ayurveda et le Yoga. Mais qu’est ce que ces deux domaines ont en commun ?
Pour le comprendre, il faut rappeler la notion de Prana, qui est au centre du Yoga et de l’Ayurveda. On peut définir le Prana comme l’énergie de vie présente en chacun de nous. Dans la tradition indienne, le Yoga est la science du Prana liée à l’âme. En effet, par la respiration, les mouvements et la méditation, le Yoga permet l’union de l’esprit et du corps et mène à la transcendance. On cherche dans le Yoga à contrôler le Prana pour évoluer spirituellement.
Tandis que l’Ayurveda est considérée comme la science du Prana liée au corps. Elle se définit comme le contrôle du Prana qui agit sur le corps physique et émotionnel.
Pour certains, le lien entre médecine ayurvedique et yoga est si complémentaire, qu’il ne servirait à rien d’utiliser l’un sans l’autre. En effet, avec un corps et un esprit en bonne santé, on pourrait parvenir plus facilement à la connaissance de soi et à l’évolution spirituelle visées par le yoga. De plus, dans les Yoga Sutras de Patanjali, on évoque que les obstacles principaux pour parvenir à l’état d’union sont « les maladies, les troubles mentaux ou encore la fatigue ». L’Ayurveda permet donc d’agir directement sur ces obstacles.
Des domaines complémentaires et utiles au quotidien
On estime donc que les postures de Yoga ou encore la méditation ne permettent pas à eux seuls de maintenir l’humain en équilibre. Ainsi, de nombreux yogis utilisent également l’Ayurveda afin de renforcer leur système.
En effet, pour certains yogis, les rituels ayurvédiques tiennent souvent une place importante dans leur vie quotidienne. Beaucoup d’entre eux pratiquent notamment Dinacharya, un rituel ayurvédique matinal à faire chaque jour. Il a pour but de maintenir une bonne santé et de purifier l’organisme. On y retrouve par exemple, l’utilisation du gratte langue au réveil, les gandushas (bains de bouche à base d’huile), les kriyas ou encore le nettoyage du nez. Les postures de yoga matinales viennent d’ailleurs s’inscrire dans cette routine. C’est pourquoi je vous le disais, vous faites souvent de l’Ayurveda sans vous en rendre compte.
Finalement, l’Ayurveda est un domaine très vaste. Il est difficile d’en donner une définition complète en quelques phrases. Néanmoins, ses bénéfices sur le corps et l’esprit ont été démontré depuis des milliers d’années, sur des millions de patients. Elle s’inscrit aujourd’hui comme une discipline qui permet de maintenir une bonne santé grâce à des habitudes de vie saines et des remèdes naturels. N’hésitez pas à me poser toutes vos questions sur l’Ayurveda dans l’espace des commentaires. Ceci m’aidera à développer d’autres principes de cette médecine indienne dans les prochains articles.
Namasté.
